L’Homme de Néandertal est l’Homme fossile le plus connu du grand public. Historiquement, ce fut le premier homme fossile à être reconnu en tant que tel, peu de temps après la publication du livre de Darwin « De l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle» en 1859. Depuis, de très nombreux restes fossiles de Néandertaliens ont été découverts et l’Homme de Néandertal est connu pratiquement partout en Europe (par exemple, Allemagne, Belgique, Croatie, Espagne, France, Italie, etc) et même au-delà, du Proche Orient (Amud, Tabun, Kébara) à l’Ouzbékistan (Teshik-Tash) en passant par l’Irak (Shanidar). L’Homme de Néandertal est probablement l’homme fossile pour lequel on a le plus d’informations. Pourtant, malgré cette (relative) abondance de données, les débats persistent concernant son attribution taxinomique (même espèce que nous ou espèce à part entière), son mode de vie ou encore son extinction. Il nous faut donc continuer à progresser dans notre connaissance des Néandertaliens et, pour cela, continuer à améliorer la documentation fossile les concernant est loin d’être superflu.
En France, la plupart des « grands sites » à Néandertaliens sont les sites historiques du Sud-Ouest comme la Ferrassie ou la Chapelle-aux-Saints (dont le crâne est représenté sur l’illustration ci-dessus). Dans le Sud-Est, la présence des Néandertaliens est bien attestée par un certain nombre de sites, mais qui témoignent surtout de l’activité de ces hommes, comme par exemple la Combette dans le Vaucluse. Malheureusement, les restes humains eux-mêmes demeurent rares. Pour essayer d’en trouver, il faut donc aller sur le terrain, et, ce terrain se présentant presque toujours sous la forme d’une grotte plus ou moins emplie de sédiments, il faut fouiller ces sédiments susceptibles de contenir des vestiges directs ou indirects laissés par les hommes préhistoriques. Nous allons présenter ici les différentes étapes de ce travail de terrain à la recherche de l’Homme de Néandertal pour expliquer comment l’on fouille un gisement en archéologie préhistorique. Pour cela, nous prendrons l’exemple du site des Auzières 2, à Méthamis, dans le Vaucluse, que Hervé Monchot, archéozoologue au Muséum National d’Histoire Naturelle, et moi-même, fouillons depuis 1998.
En France, la plupart des « grands sites » à Néandertaliens sont les sites historiques du Sud-Ouest comme la Ferrassie ou la Chapelle-aux-Saints (dont le crâne est représenté sur l’illustration ci-dessus). Dans le Sud-Est, la présence des Néandertaliens est bien attestée par un certain nombre de sites, mais qui témoignent surtout de l’activité de ces hommes, comme par exemple la Combette dans le Vaucluse. Malheureusement, les restes humains eux-mêmes demeurent rares. Pour essayer d’en trouver, il faut donc aller sur le terrain, et, ce terrain se présentant presque toujours sous la forme d’une grotte plus ou moins emplie de sédiments, il faut fouiller ces sédiments susceptibles de contenir des vestiges directs ou indirects laissés par les hommes préhistoriques. Nous allons présenter ici les différentes étapes de ce travail de terrain à la recherche de l’Homme de Néandertal pour expliquer comment l’on fouille un gisement en archéologie préhistorique. Pour cela, nous prendrons l’exemple du site des Auzières 2, à Méthamis, dans le Vaucluse, que Hervé Monchot, archéozoologue au Muséum National d’Histoire Naturelle, et moi-même, fouillons depuis 1998.